Photo : Studio 68

Ce témoignage nous a été partagé par le site Co-vies20

24 décembre 2020. Pas de confinement du tout pour beaucoup de personnes avec des métiers « modestes ». Je ne me suis pas arrêtée un seul jour. J’ai beaucoup de colère, de tristesse ; je me dis soit ce covid est dangereux et l’Etat a choisi de protéger uniquement les cols blancs, ce qui me fait grincer des dents, soit il n’y a pas ou peu de risque, et là, je me demande : pourquoi tout ce cirque ? J’ai exercé plusieurs petits métiers dont celui d’aide-soignante. Mettre dans le coma ou intuber les personnes très âgées afin de leur éviter la mort, c’est une pratique particulière qui est apparue en 2020. Avant cette année étrange, il y avait les soins palliatifs ; les personnes âgées, malades (co-morbidité) étaient respectées, accompagnées. Elles n’étaient pas mises dans le coma aux soins intensifs, sans leurs proches, sans un au revoir. Je ne sais pas ce qui nous arrive et je suis triste, triste et très en colère.

Je vis masquée 41 heures par semaine plus les transports ; progressivement, j’ai arrêté de sourire, de rire, d’être empathique, mes neurones miroir se sont endormis. C’est terrible ; cet espèce de lange sur le visage me fait me sentir vraiment mal. J’en peux plus, j’étouffe. Je ne veux pas vivre comme ça ; ça ne m’intéresse pas. Tout ce que j’appréciais a disparu, plus de spontanéité, plus de joie, plus de rire, plus de bavardage avec un inconnu, plus de sourires spontanés, il ne reste que des zombies ; je suis un zombie. Les nouvelles diffusées dans les médias sont toujours oppressantes, les vaccins font peur ; ils ne nous permettront même pas d’enlever le masque. Je me demande comment nos autorités auraient réagi avec Ebola. Est-ce que ce monde devient fou ? Est-ce que je suis inadaptée ? Est-ce que nous ne vivons plus tous dans la même réalité ? Au secours, pitié que ces restrictions s’arrêtent !

Anonyme