Photo : Studio 68

Fin du confinement.

Cher journal,

C’est toujours un plaisir de t’écrire. Nous sommes déjà le 25 mai, je t’avoue que je n’avais pas prévu de passer mon printemps enfermée chez moi sans voir personne. En réalité je n’ai pas passé mon printemps complètement seule, depuis le 1 mois je recommence à voir mes amis et reprendre gentiment une vie plus standard. Ce long weekend m’a permis de voir les quelques amis que je n’avais pas encore revus depuis mi-mars. Nous avons fait un petit tour à vélo jusqu’à Grandson.

Il faisait beau, le soleil rendait tout plus joli. Moi, mon vélo et mes amis, rien n’aurait pu me rendre plus heureuse. La musique, qui sortait de mon porte-gourde où se trouvait ma base, finissait de remplir ce moment merveilleux. À chaque coup de pédale, mon corps se sentait traversé par l’envie de vivre encore plus fort. Nous roulions sur un petit chemin  bordé d’arbres tous plus verts les uns que les autres. J’adore cette couleur de feuille encore éclatante. Trois coups de pédales et je mettais mes pieds sur le cadre du vélo. La douce sensation de planer et le vent qui épousait délicatement les contours de mon visage m’emportaient vers un sentiment de pur bonheur. Les rires qui s’échappaient de nous reflétaient parfaitement nos sentiments. Je me sentais comblée par les événements, comme si l’éloignement forcé de ceux que j’aime m’avait révélé l’importance de ces instants où tout est simplement beau. J’ai l’espoir de pouvoir transformer encore beaucoup de moments comme celui-ci, à l’avenir.

Ce témoignage provient d’un journal de confinement online tenu par des gymnasiens et gymnasiennes