Troisième semaine de confinement, début avril 2020. Texte d’un-e gymnasien-ne
Ce qui me déplait dans cette quarantaine …
- Vivre dans une atmosphère pesante
- Ne plus voir mes amis
- Ne pas sentir le soleil chauffer ma peau
- Ne pas avoir les cheveux qui s’emmêlent à cause du vent
- Voir le soleil briller dehors, mais ne pas pouvoir en profiter
- Avoir fini toute mes séries Netflix
- Avoir fini presque tout Disney +
- Travailler sur mon bureau mal rangé
- Donc devoir ranger mon bureau
- Voir ma famille toute la journée
- Être en attente de mon contrat de stage
- Recevoir des mails du gymnase
- Mais surtout recevoir des mails en allemand et ne rien comprendre
- Avoir des amis qui perdent des proches
- Voir le nombre de décès augmenter de jour en jour…
- Ne toujours pas avoir fini mon puzzle de 4’000 pièces après 14 jours
- Entendre mon papa être en confcall toute la journée
- Devoir m’habiller alors que je ne vais même pas sortir de ma maison
- Avoir un wifi qui marche au ralenti
- Être constamment coupée dans mes réunion zoom à cause du wifi
- Ne plus avoir d’excuses pour ne pas ranger ma chambre
- Ne pas pouvoir faire de grâce matinée (ok, ça c’est faux…)
- Ne plus pouvoir boire d’eau gazeuse … rupture de stock à la coop
- De devoir annuler ma fête d’anniversaire prévue le 25 avril…
- Envisager de passer mon anniversaire en confinement
- Perdre aux jeux de société
- Ne pas pouvoir courir les 10km de Lausanne
- Allumer la télé et voir que TOUTES les chaines parlent du Covid-19
- Se connecter sur les réseaux sociaux et voir que tout le monde parle que de ça
- Entendre ma maman passer l’aspirateur à 8h30
- Recevoir pleins de messages inutiles sur le groupe de la classe
- Entendre tout le monde se plaindre d’être à la maison
- Les gens qui ne respectent pas le confinement
- Ne pas pouvoir aller chanter avec ses amis en soirée
- Ne voir mes grands-parents que par Skype
- Être beaucoup trop sur les écrans
- Ne pas savoir jusqu’à quand cela va durer
- Parfois ne pas savoir comment s’occuper
- L’égoïsme de certaines personnes qui sortent pour rien
- Houellebecq
Anonyme
Ce témoignage provient d’un journal de confinement online tenu par des gymnasiens et gymnasiennes